COMMUNIQUES DE PRESSE DES PANTHERES ROSES
CP du dimanche 3 septembre 2006 - 17h00
PARIS PROTÈGE LE SEXISME, LA LESBO-TRANS-HOMOPHOBIE, LE SIDA,
PARIS PROTÈGE LE VATICAN
Cet
après-midi, dimanche 3 septembre, des militantEs des Panthères roses
ont perturbé l'inauguration de la place Jean-Paul II à Paris devant
Notre-Dame.
En présence de Bertrand Delanoë et de Mgr André
Vingt-Trois, elles et ils ont brandi des pancartes et scandé les
slogans : « Paris protège le Vatican, Paris protège le sida, Paris
protège l'homophobie, Paris protège le sexisme », pour protester contre
cet hommage mal placé.
Entre autres, Jean-Paul II a déclaré que
« le contrôle de soi et la chasteté sont les seuls moyens sûrs et
vertueux pour mettre un terme à la tragédie du sida. » (Ouganda,
février 1993). Dans « Mémoire et identité », paru en février 2005, cet
"homme de paix" compare l'avortement à la solution finale, minimisant
un crime contre l'humanité et niant les droits des femmes à disposer de
leur corps. Et à propos de la légalisation du mariage des couples
homosexuels, il ajoute « on doit se poser la question de savoir s'il ne
s'agit pas d'une nouvelle « idéologie du mal », peut-être plus
insidieuse et plus occulte [...] que le nazisme ».
Alors que la
loi prévoit un délai de cinq ans après la mort d'un "homme illustre"
pour rebaptiser un lieu public de son nom, la décision de nommer cette
place Jean-Paul II a été votée au mois de juillet dernier par le
Conseil de Paris, un peu plus d'un an seulement après la date
officielle de sa mort, le 2 avril 2005, selon le Vatican. Dès cette
date, l'UMP a proposé de rebaptiser un « lieu symbolique » à son nom et
trouvé immédiatement écho à la mairie de Paris. Bertrand Delanoë y a
tout de suite été « très favorable » (Le Figaro du 6 avril 2005).
Christophe
Girard (PS) a proposé le parvis Notre-Dame et, aidé de Patrick Bloche
(PS), a défendu « le rôle historique d'un homme » au-delà des
«controverses » !
Paris n'a pas à honorer la mémoire d'un chef
religieux dont l'idéologie criminelle a des conséquences sociales et
politiques dramatiques.
Il ne s'agit pas de propos isolés mais bien
d'une menace systématique que fait peser le Vatican sur nos libertés et
nos droits sous prétexte de valeurs morales à défendre. C'est une
intrusion constante, permanente et illégitime de l'Eglise dans la vie
politique.
En donnant des gages à l'électorat catholique, la
Mairie de Paris met en évidence le paradoxe des discours dont on nous
abreuve sur "les valeurs républicaines" et "la laïcité", qu'il est
difficile de prendre au sérieux alors qu'on rebaptise un lieu public en
plein cour de Paris du nom d'un pape qui s'est distingué par ses
positions anti-IVG et anti-capotes, son sexisme et sa
lesbo-trans-homo-phobie.
Les Panthères roses
Gouines et pédés à l'offensive
www.pantheresroses.org
CP des Panthères roses - dimanche 3 septembre 2006 - 22h00
LA MAIRIE DE PARIS HONORE JEAN-PAUL II, AU MÉPRIS DE LA LIBERTÉ D'EXPRESSION
Dimanche 3 septembre, tandis que des militant-e-s des Panthères roses perturbent avec d'autres activistes la cérémonie et le discours de Bertrand Delanoë vers 15h30, trente personnes ont déjà été violemment arrêtées et parquées dans un bus. Leur seul tort : avoir exprimé verbalement leur opposition à cet hommage inopiné à Jean-Paul II, avoir l'air un peu trop homosexuel-le ou simplement être en possession de tracts ! Des journalistes ont été violentées et certaines se sont même vues confisquer la cassette de leur caméra.
En tout, plus d'une centaine de personnes ont été arrêtées ce dimanche et gardées au poste pendant quatre heures pour contrôle d'identité ou « trouble à l'ordre public ». C'est donc au mépris de la liberté d'expression la plus élémentaire que la place Notre-Dame porte désormais le nom de Jean-Paul II : Bertrand Delanoë n'a manifestement pas eu le courage d'affronter publiquement les multiples et diverses contestations qui se sont malgré tout exprimées tout au long de la journée.
Nous réaffirmons et réaffirmerons que Paris n'a pas à rebaptiser un lieu public du nom d'un pape qui s'est distingué par ses positions anti-IVG et anti-capotes, son sexisme et sa lesbo-trans-homo-phobie.
Les Panthères roses
Gouines et pédés à l'offensive
www.pantheresroses.org